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La Prise de Refuge


La prise de conscience pour origine


Une personne qui est heureuse ou qui se dit heureuse, a peu de chance de se tourner vers le Dharma du Bouddha. Pourquoi ? Simplement parce que le Dharma est le remède pour venir à bout de la souffrance. Par conséquent, il est nécessaire de prendre pleinement conscience de la souffrance sous toutes ses formes pour générer l’élan et la confiance en les paroles du Bouddha. Une fois que la reconnaissance de la souffrance est suffisamment acquise, il vient naturellement l’envie sincère d’y trouver une solution radicale ou définitive. Avec l’observation et la contemplation, on remarque aisément que les moyens externes ou mondains pour guérir de la souffrance sont peu efficaces car non absolus. Par exemple, la médecine moderne peut guérir bien des maladies mais rien n’empêche qu’elles surviennent à nouveau ! Le Bouddha propose un remède absolu à cette souffrance. Si avec réflexion et à travers notre expérience, on peut vérifier la validité au moins en partie des enseignements du Bouddha, la confiance qui en résulte peut nous amener à approfondir, et ultimement selon notre coeur, à prendre refuge en les Trois Joyaux.


Nécessité de la patience


La prise de refuge consiste à donner formellement et continuellement, extérieurement et intérieurement, sa pleine confiance en les Trois Joyaux que sont le Bouddha (le Guide), le Dharma (le remède) et la Sangha (le Soutien). Elle vient naturellement, ne se fait pas à la légère, et n’est jamais imposée. Elle implique des devoirs. Elle devrait être grandement motivée par la volonté de mettre un terme à sa propre souffrance, à celle des autres êtres sensibles et ultimement, de réaliser la Bouddhéité. Cela prend du temps et demande de la réflexion mais aussi d’ouvrir son coeur.


Comment prendre refuge en pratique ?


La prise de refuge formelle se fait exclusivement auprès d’un maître bouddhiste authentique (moine pleinement ordonné,…).


Du côté Mahāyāna traditionnel, une cérémonie est organisée en présence du maître principal que l’on peut choisir et des différents membres de la Sangha lorsqu’ils sont disponibles. Au cours de cette cérémonie au cours de laquelle des instructions brèves sont données ou rappelées, il est aussi proposé à l’aspirant de prendre un, deux, trois ou les cinq préceptes du laïc.


Du côté Vajrayāna, elle peut se faire en groupe ou en étant seul avec le maître. Aucune proposition de prendre les cinq préceptes n’est généralement faite. Cependant, on peut bien sûr en faire la requête. On insiste davantage sur l’esprit d’éveil ou la motivation du Bodhisattva en aspiration.



Approfondir le sujet ? Patience et / ou allez en retraite...


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