♦ Bases du Bouddhisme - Sujets Doctrinaires Concis

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Les Huit Dharmas Mondains ou Préoccupations Mondaines

Les Huit Dharmas Mondains sont également connus comme les huit préoccupations mondaines. Éviter ou s’efforcer d’éviter ces huit états mentaux est considéré comme très important dans la pratique bouddhiste. Ils décrivent les activités que nous développons sans cesse visant des plaisirs à court terme, qui, souvent, ne résultent même pas en plaisir ...

Les Huit Dharmas Mondains sont ceux-ci :

- Chercher à obtenir ce que l’on veut, et éviter d'obtenir ce que l’on ne veut pas ;

- Désirer (de manière instantanée) le bonheur, et ne pas vouloir le malheur ;
- Vouloir la gloire, et ne pas vouloir être inconnu ;
- Vouloir la louange, et ne pas vouloir le blâme.


Du point de vue du karma, nous nous comportons habituellement à l’inverse de nos objectifs, parce que pour recevoir ce que nous voulons, nous devons donner aux autres ce qu'ils veulent. Pour éviter de recevoir ce que nous ne voulons pas, nous devrions éviter de donner aux autres ce qu'ils ne veulent pas et ainsi de suite.
C'est un très bon sujet de méditation, nous pourrions nous demander à nous-mêmes, par exemples :

- Est-ce que j’apporte aux autres des expériences du bonheur ou des expériences déplaisantes ?
- Est ce que j’aide les autres qui sont malheureux ?
- Combien de fois blâme-je les gens au lieu de les louer ?
- Que puis-je faire avec la gloire, que va-t-elle vraiment m'apporter ?
- Qu’est ce qui sera utile lorsque je serai sur le point de mourir ?…

Une histoire du Vénérable Maître Hsing Yun :

« Les huit vents ne peuvent pas m’ébranler »

Su Dongpo (un fameux poète bouddhiste) de la dynastie des Song a été affecté à un poste officiel à Guazhuo, qui était situé sur la rive nord de la rivière Yangtze. À l’autre côté du fleuve, sur sa rive sud, se trouvait le Temple Jinshan (Montagne d’or) où le maître Chan Foyin présidait. Un jour, Su Dongpo, se sentant assez avancé dans sa pratique, écrivit un poème et demanda à son assistant de l'envoyer au maître Chan Foyin pour vérification. Le poème était comme suit :

"Saluant avec mon plus grand respect
Le deva des devas,
Dont la lumière fine éclaire l’univers tout entier,
Les huit vents ne peuvent m’ébranler,

Car je suis assis bien droit sur la fleur de lotus d'or pourpre."


("Le deva des devas" se réfère ici au sens figuré au Bouddha, qui n'est en fait pas un dieu, mais surpasse tous les dieux et est Maître des hommes et des dieux. Les "huit vents" sont les huit conditions mondaines – le gain et la perte, la gloire et la diffamation, l’éloge et le blâme, le plaisir et la douleur. "La fleur de lotus d'or pourpre" est un symbole de pureté et un "trône" de la réalisation spirituelle.)


Après avoir reçu le poème de l'assistant et en le lisant, le maître Chan Foyin prit le pinceau et écrivit un mot de son commentaire. Quand l'assistant revint avec le poème, Su Dongpo, s'attendant à des paroles de louange du maître Chan, rapidement l’ouvrit pour lire le commentaire. Toutefois, sur cette page, rien n'était écrit si ce n’était le mot "Pet !" ("Pi" en chinois, ce qui signifie "totalement absurde"). En voyant un tel affront, Su Dongpo était en feu avec le feu de la colère. Immédiatement, il s'embarqua sur un bateau et traversa le fleuve Yangtsé pour discuter avec le maître Chan Foyin.

Avant même que le bateau arrive sur le rivage, le maître Chan Foyin était déjà debout, attendant Su Dongpo. En voyant Foyin, Su Dongpo dit, "Maître Chan, nous sommes des amis intimes du Dharma ! Il est bien que vous ne complimentiez pas ma pratique ou mon poème. Mais comment pouvez-vous m'insulter comme cela ?"


Innocemment, comme si rien ne s'était passé, le maître Chan demanda : "Comment vous ai-je insulté ?" Sans dire un autre mot, Su Dongpo simplement montra le mot "Pet" au maître Chan.


En riant de tout cœur, le maître Chan dit : "Oh ! N'avez-vous pas dit que les huit vents ne pouvaient pas vous ébranler ? Comment se fait-il que vous êtes venu à traverser le fleuve avec juste un Pet ?" Ayant entendu ce que Foyin avait dit, Su Dongpo était fort embarrassé.


À la lecture de cette anecdote, il est évident que s’affranchir des huit préoccupations mondaines n’est pas une chose aisée pour un être ordinaire et que cela se fait progressivement sur la voie…En tout cas, cela est un objectif visé par l’adepte du bouddhisme !


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