▪ La cérémonie Ullambana du 15ème jour du 7ème mois lunaire.
▪ De quoi s’agit-
Cette fête est l’une des plus importantes du calendrier bouddhique. C’est en quelque sorte la journée des morts dans le bouddhisme du grand véhicule. Il vise aussi à développer l’amour et la ferveur des vivants pour effacer les fautes des chers disparus et pour leur libération future. Un adepte Terre Pure doit développer la piété filiale.
Ce jour, beaucoup de laïcs et non-
▪ Origine de cette cérémonie Ullambana ( sauver du péril extrême ) ou Wou Lan Boun
Un jour, l’un des proches disciples du Bouddha, le disciple Mahāmaudgalyāyana qui grâce à ses perfectionnements possédait les six pouvoirs miraculeux ( la vue divine, l’ ouïe divine, la perception des pensées d’autrui, la connaissance de ses existences antérieures, le pouvoir des miracles, le pouvoir d’échapper à l’impermanence ), usa de ces réalisations pour rechercher sa mère défunte dans les six mondes du samsara. Grâce à sa vue divine, il vit sa mère enfermée dans le monde des esprits affamés. C’étaient des êtres à l’aspect lamentable car ils avaient un corps décharné, une tête énorme, un ventre démesuré, un cou très long, et effilé comme une corde, ne permettant pas d’assouvir leur faim même à la vue de nourriture devant eux.
Noyé de larmes devant le spectacle de sa mère, Maudgalyāyana revint en pleurant auprès du Bouddha pour lui conter les malheurs de sa mère et le supplier de la sauver de sa damnation.
Le Bouddha lui répondit ainsi : « Écoutez-
À cet effet, le 15ème jour du 7ème mois est la date de la réunion annuelle des assemblées de bhikṣus après la retraite d’été. C’est le jour le plus favorable pour le monde des humains. Les bouddhas sont contents de constater les progrès accomplis par le corps de la sangha dans la connaissance du Tripiṭaka et l’accomplissement des actes de pāramitās. Les moines jouissent des effets de leurs méditations et de leurs études pendant les trois mois de vie collective. Certains d’entre eux peuvent même atteindre les degrés les plus élevés de perfectionnement moral et mental.
Vous devez vous procurer les offrandes les plus pures telles que des nourritures variées aux cent saveurs, des fruits de cinq espèces, des fleurs parfumées, des encens, des cierges, divers articles de nécessité pour la vie matérielle, en un mot tous les articles faisant partie des quatre offrandes aux bouddhas et à la sangha.
Puis vous parcourrez les monastères comme les montagnes isolées, à la recherche des bhikshus ou des moines solitaires renommés pour leurs vertus, ceux ayant acquis les degrés de perfectionnement, ceux ayant acquis les degrés de connaissance précédant la condition des arhats, et même des bodhisattvas prêchant sous l’habit de simples moines. Vous solliciterez leur aide. Par votre ferveur et votre pureté de cœur, vous toucherez leur cœur miséricordieux. Ils joindront leurs incantations et leurs vœux aux vôtres. Ensemble, vous parviendrez à faire jaillir les remords et l’étincelle de bodhicitta du cœur de votre mère, et instantanément elle sera sauvée.»
Maudgalyāyana suivit les instructions et recommandations du Bouddha. Sa mère fut libérée de tout son poids karmique et parvint aux royaumes des bienheureux.
Maudgalyāyana, très heureux, demanda au Bouddha :
« Ô Parfait ! Ce qui vient de m’être accordé, pourra-
Le Bouddha répondit :
« Très bien, très bien, votre question est excellente ! Écoutez-
Maudgalyāyana et les autres disciples transmirent fidèlement les recommandations du Bouddha aux assemblées successives de la sangha et aux adeptes des pays du monde entier ; des milliers et des milliers d’êtres ont pu ainsi obtenir leur libération du samsara. La tradition se perpétue jusqu’à nos jours et le 15ème jour du 7ème mois est devenu en Asie une fête religieuse de la plus haute importance.
▪ Quelques remarques
Dans les pagodes, à cette date de l’Ullambana, beaucoup de personnes se rassemblent et viennent réciter le Sūtra de la Piété Filiale. On en profite pour fournir une liste des proches malades ou défunts aux religieux afin de leur dédier les mérites de la cérémonie.
Concernant les offrandes évoquées par le Bouddha, il ne faut pas s’en tenir aux mots, mais plutôt au sens. C’est l’acte pieux et la motivation altruiste qui comptent et dont dépendront les résultats de la pratique. Le laïc ne doit pas douter un instant de la force conjuguée de la sangha pour aller toucher le cœur de tout être n’importe où dans les six mondes du Saṃsāra, afin d’éveiller la graine d’éveil qui sommeille en lui. Le pouvoir de l’esprit est infini !
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