♦ Bases du Bouddhisme - Sujets Doctrinaires Concis

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Le Renoncement


L'enseignement du Bouddha – le précieux Dharma – est comme un remède ou un médicament capable de soigner tous les maux qui affligent les êtres sensibles du saṃsāra. Si, par des mérites et vertus accumulés dans les vies antérieures, l'on est amené(e) à le rencontrer, il est nécessaire de fournir l'effort de le prendre, même si comme tout médicament, il est fort possible qu'il provoque des effets secondaires inévitables.


Tout comme une piqûre de seringue provoque une brève douleur acceptée pour la guérison, de même le Dharma peut provoquer temporairement des douleurs légères ou vives selon les maux et les dispositions mentales du malade à soigner. C’est en réalité une bonne chose !


Parmi les maux à endurer, il y a ceux qui rentrent dans le champ du renoncement. Ce dernier est indispensable si l'on veut mettre un terme définitif à la souffrance de l'existence cyclique.


En effet, il serait contradictoire de vouloir se guérir par le Dharma et en même temps de continuer à cultiver toute forme d'attachement à l'existence samsarique. Quiconque veut se libérer du saṃsāra, se doit progressivement de délier, intérieurement et extérieurement, tous les nœuds grossiers et subtils entretenus et multipliés depuis la nuit des temps. Parmi ceux-ci, l'attachement à la famille, aux ami(e)s, au travail, aux bien matériels, ou encore aux plaisirs sensuels mondains sont les plus forts ! Il est nécessaire de réfléchir sur les pensées qui détournent du saṃsāra (la précieuse existence humaine, la loi de causalité, l'impermanence, la mort inévitable) et de s'appuyer sur la compassion et la sagesse pour développer ce renoncement qui au fond est l'expression d'un état d'esprit vaste – d'éveil – tourné vers le bien des êtres sensibles et ayant pour objectif de défaire le "Je" illusoire...


En tant que laïc-laïque notamment, on subit dans cette vie bien des karmas négatifs venus à maturité (famille, enfants, etc.). Avec patience, les expérimenter simplement quand ils viennent, sans les entretenir ou les rejeter, est déjà agir dans le renoncement, lequel n'a rien à voir avec le rejet irraisonné. La souffrance est aussi utile pour développer le contentement et renoncer, et donc elle porte en elle la graine de la libération… Au fond, on devrait apprendre à renoncer à tout ce qui maintient dans le saṃsāra et ainsi, bien des souffrances, souvent non perçues comme telles, sont écartées !  


Un jour, un moine demanda à Śāriputra le plus éminent disciple du Bouddha Śākyamuni, "Quel est le plus difficile dans le Dharma du Bouddha ?" Śāriputra répondit : "Quitter la vie de famille est difficile." Il demanda également, "Quelles sont les difficultés liées au fait de quitter la vie de famille ?" Il répondit : "Ayant quitté la vie de famille, c'est de trouver le bonheur dans le Dharma qui est difficile." "Si l'on réussit à trouver le bonheur dans le Dharma, alors qu'est-ce qui au-delà est difficile ?" "Cultiver tous les bons dharmas est difficile."


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