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▪ Rites


 - La vénération


Le pratiquant qui a pris refuge en les Trois Joyaux, se doit de pratiquer la vénération aux Bouddhas, Bodhisattvas et autres êtres sublimes. Il ne s’agit en rien de fanatisme ou d’ idolâtrie, mais plutôt d’un acte de profonde reconnaissance pour des êtres exceptionnels, qui ont autrefois enduré de grandes épreuves pour atteindre l’omniscience et en faire profiter tous les êtres. La vénération vient du fond du cœur. On se tourne vers eux pour des desseins nobles et non en vue d’ intérêts bassement matériels.

Principalement, si nous vénérons un seul Bouddha, en réalité, nous vénérons tous les Bouddhas qui sont uniques en essence. Néanmoins, il convient de se tourner vers celui ou ceux pour qui nous avons une certaine affinité. Ce peut être bien sûr le Bouddha Amitabha pour la Terre Pure, le Bouddha de Médecine ou encore le Bouddha Śākyamuni, qui est notre principal maître de ce temps.

Si l’on souhaite vénérer tous les Bouddhas des trois temps - présent, passé et futur - on devrait honorer :


Le Bouddha Śākyamuni

Le Bouddha Amitabha

Le Bouddha Maitreya


Objet matériel


Chez soi, il est conseillé de placer sur son autel, qui devra être le plus élevé possible dans la pièce principale, des représentations du Bouddha ; au mieux trois statues ou trois images. En dessous, sera disposé l’Autel des ancêtres avec les images des parents défunts par exemple.

On place de coutume sur l’Autel :


des vases de fleurs ;

un brûle parfum ou un bol à baguette d’encens ;

une lampe ou source de lumière ;

des coupes de fruits.


Il convient de tenir propre l’Autel tous les jours. Lors de la première installation de l’Autel, il convient aussi d’adopter le régime végétarien et de respecter les cinq préceptes plusieurs jours auparavant. En cas de changement des représentations de Bouddhas ou Bodhisattvas sur l’Autel, il ne faut surtout pas les laisser traîner çà et là, mais plutôt les donner ou ramener aux pagodes ou temples.


la Prosternation


La prosternation a déjà été abordée dans la rubrique ‘’Bases du Bouddhisme‘’. Tous les jours, il convient au moins une fois, de se présenter devant l’Autel et avec les mains jointes, se prosterner en cinq points ( front, mains, genoux ) pour manifester sa reconnaissance, sa joie, son respect, sa confiance envers le Bouddha et les deux autres Joyaux. Bien évidemment, il faut se garder de pensée impure pendant l’acte.

La perfection de la prosternation est dite acquise si quatre conditions sont réunies :


Pureté absolue du cœur ;

Possession parfaite des vérités du Dharma ;

Réalisation de la vraie nature de l’ego ;

Libération de toute conception dualiste du moi et du monde extérieur.


Les offrandes


Par méconnaissance, le visiteur d’une pagode ou d’un temple ne comprend pas pourquoi l’on fait des offrandes à des représentations ou des statues ‘’inertes’’. Il faut savoir que les offrandes sont la manifestation d’une volonté de contribuer au développement de l’enseignement bouddhiste et aussi une pratique de la première perfection du Bodhisattva qui est le Don-Générosité. On pratique ainsi le détachement matériel pour s’élever spirituellement.

Il convient d'exclure tout objet de luxe et d’offrir de préférence :


de l’encens,

des fleurs

des fruits

un bol d’eau limpide

du riz


Cependant, les offrandes ont trois aspects :


Offrandes spirituelles :


Nos pensées et notre mental comptent le plus. Elles suivent les volutes des fumées d’encens que l’on offre habituellement, pour s’élever jusqu’aux trônes des Bienheureux. Ces offrandes sont nommées : les encens miraculeux de Courtils sont de cinq sortes :


1 - L’encens de la pureté absolue : Il s’adresse au corps de la Loi du Bouddha. Il représente la quintessence même de la ferveur et de l’attachement à la Loi.

2 - L’encens de la concentration mentale : il s’adresse à la nature vraie de l’ego, avec le désir intense de la voir se débarrasser totalement des filets de l’illusion qui l'enserrent.

3 - L’encens de l’intelligence parfaite : Il s’adresse à la parcelle de la nature de Bouddha qui demeure en nous bien cachée avec le désir de la voir s’éveiller pour nous montrer la voie de la libération.

4 - L’encens de la libération totale : la voie étant ainsi aperçue, le désir de la libération s’accompagne de la conviction absolue que nous ne représentons rien, que notre corps n’est qu’un ensemble d’agrégats et que notre ego est lui-même vide.

5 - L’encens du rejet des accumulations de l'intellect : Tout ce que nous considérons comme des connaissances ne constitue en réalité que les accumulations superficielles de notre intellect, qui ne sont d’aucune valeur au regard de la réalité absolue.


Ce dernier niveau de disposition d’esprit doit nous permettre d’arriver à l’insubstantialité même des lois du Dharma comme de notre propre existence.

Offrandes du Dharma :


Cela consiste à contribuer à développer l’accessibilité aux écrits et commentaires sur le Dharma          

( diffusion de sutras, traduction de textes de sages, etc... ). Mais pour le particulier, cela consiste à évoquer le Dharma de façon appropriée pour venir en aide à autrui avec une réelle bonne motivation.


 - Offrandes à la Communauté :    


Aider autant que possible la Communauté pour résoudre des problèmes matériels, sans distinction d’origine ou d’écoles.


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L’application de ces rites fait partie de la pratique de l’accumulation de mérites.


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